Génèse : Pourquoi une entreprise libérée dans le secteur du Conseil et des Entreprises de Services Numériques ?

Découvrez la génèse du modèle d'entreprise libéré d'angiel : Laniakéa par son fondateur, Guillaume Coursin.

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Par le fondateur Laniakéa, Guillaume Coursin

Bonjour à tous, bienvenue sur le site de Laniakéa, je suis Guillaume Coursin, fondateur de la communauté Laniakéa, première entreprise de conseil et de service numérique 100% libérée. J'ai pensé ici vous expliquer la génèse de cette création, après être passé moi-même par les statuts d'étudiants, de demandeurs d'emploi, de consultant junior, senior, manager, de repreneur d'entreprise, de freelance, de directeur associé en cabinet de conseil, de startupers, etc.

Comme vous le voyez, j'ai vécu quelques trucs ... cependant, ma "carrière" en cabinet de conseil se limite à deux expériences : Accenture et Onepoint. Deux expériences très différents, très enrichissantes qui m'ont amené à conduire des réflexions sur moi-même, sur le métier de consultant, sur le métier de la prestation intellectuelle de manière générale, et plus récemment, sur la manière dont l'IA pouvait ou allait secouer cette industrie.

Le projet Laniakéa est un projet ambitieux qui se dévoilera au fur et à mesure, et dont les premiers avertis seront les membres de la communauté.

Dans cet article, je vous explique la génèse de ce projet, et forcément, je vais vous raconter un peu ma vie, et peut-être que certains se reconnaîtront dans certains passages.

Mon arrivée dans le conseil, chez Accenture

Nous sommes en 1999. Après un aiguillage vers le métier d'ingénieur en systèmes mécaniques dans une période familiale difficile avec un père au chômage, et ma mère au foyer, je réalise un 3ième cycle en système d'information et télécommunication à Télécom Sud Paris (ex INT) avec le souhait de créer mon entreprise dans les NTIC (Nouvelles Technologies de l'Information et la Communication).

Avec un projet sans le coude, et des propositions de CDI chez Altran, et de stage chez Andersen Consulting (avant que ça devienne Accenture), mon père, qui avait été consultant chez EY, me pousse à accepter la proposition de stage du cabinet de conseil Andersen Consulting en me disant : "Tu feras tes classes pendant 3 ans, et tu en sortiras ensuite pour faire autre chose".

En réalité, l'histoire a duré plus de 10 ans avec un parcours qui peut paraître incohérent passant un peu du coq à l'âne, entre des missions de développement de sites web Automobile, des missions d'intégration d'ERP (SAP, PeopleSoft,...) dans la Grande Distribution, management d'équipe opérationnels (datacenters, et parcs applicatifs), schéma directeur pour l'Armée, pour l'Aéronautique, AMOA pour sélectionner les fournisseurs de mes clients pour un client dans l'Energie, etc., et beaucoup, beaucoup de propositions commerciales.

Et plus je grimpe dans les "étages hiérarchiques", et plus je découvre que la gras de ciel est "haut" ...

Et plus l'entreprise grandit ... 400 000 personnes ... plus de 200 000 indiens ... et plus je me demande si c'est fait pour moi,

Et plus je travaille sur des propositions commerciales off-shore, et plus je m'interroge sur la pertinence de ce modèle,

Et plus je vois mon taux de facturation augmenté... et plus je me demande si c'est bien justifié,

Et puis arrive le jour où je décide de quitter l'entreprise en me disant "Je ne retravaillerai plus jamais dans le conseil"

Je resigne pour une future entreprise de conseil, Onepoint

Je quitte donc Accenture en 2011, et je découvre les méthodes agiles auxquelles je me forme. J'en découvre la génèse, la gestion des risques, et je me dis : "mais pourquoi on n'a pas travaillé comme ça avant ?"

Et je croise un entrepreneur, David Layani, qui a créé son entreprise à l'âge de 22 ans, et qui se trouve déjà à la tête d'une belle ESN (on disait alors SSII) d'environ 400 collaborateurs, qui me demande de l'aider à transformer son entreprise pour en faire un cabinet de conseil de référence. Et j'accepte. Comme quoi, "il ne faut jamais dire jamais".

Et pendant plus de 10 ans, je vais accompagné le développement de Onepoint, en y apportant mes idées, mes convictions, autant que je pouvais, et ce sera une aventure fabuleuse aux côtés d'un entrepreneur brillant, et un ami, pour essayer de forger une entreprise la plus humaine possible, et de créer un cabinet de conseil de référence en France et en Europe.

Nous avons eu de beaux succès, une belle croissance, de belles acquisitions, de très beaux locaux, et l'histoire Onepoint n'est pas prête de s'arrêter, j'en suis convaincu.

Nous avons élaboré un modèle d'organisation holacratique [là, si tu fronces les sourcils tu vas sur wikipedia], basé sur des communautés, une sorte de réseau social dont la première brique du système d'information alignée sur l'organisation a été le réseau social Workplace de Méta. On s'est même aventuré à parler d'entreprise libérée sans trop parfois, savoir exactement ce qu'on pouvait y mettait.

Après cette réorganisation, et un déménagement dans Paris XVI (disons-le), nous avons été rejoints par d'anciens collègues Accenture, qui ont découvert alors cette organisation quasiment orthogonale à l'organisation plus pyramidale d'Accenture, avec, parfois, des difficultés d'adaptation.

Alors que ce modèle avait fait ses preuves malgré le risque qu'il représentait, une sorte de "magie" opérait, tant sur le business (curiosité des clients sur la manière dont Onepoint se transformait) mais aussi sur le recrutement des talents qui voyait dans ce modèle, un modèle innovant, mais qui pouvait davantage répondre à leurs aspirations... en tous cas, qui donnait envie d'essayer.

Pendant 10 ans, il y a aussi des attentes de ma part, ou des envies ou des voeux qui n'ont pas été exhaussés.

Aurions-nous pu pousser un vrai projet d'entreprise libéré et parler librement des feuilles de paies ?

Y-avait il moyen de faire une transformation plus radicale encore en termes d'organisation ?

Les outils informatiques développées auraient ils pu être plus adaptés à ce modèle ?

Ce qui est certain, d'expérience, il est toujours plus difficile de transformer un existant que de créer "from scratch" un nouveau modèle ?

Et je suis resté plus de 10 ans pour contribuer à la création d'un "Great Place to Work" en y apportant une partie de mon âme.

L'affaire Mc Kinsey

L'affaire Mc Kinsey fait grand bruit en lien avec la gestion de la pandémie Covid. Avec Mc Kinsey, c'est toute l'industrie du conseil qui se retrouve confronté à une critique massive du métier même. Comment des consultants qui ne sont pas médecin peuvent-ils conseiller les gouvernements ? Combien sont-ils payés pour copier/coller des slides d'un pays à l'autre ? Comment est-ce possible qu'une entreprise dont les consultants interviennent sur le sol français, ont des contrats de travail français, et réalisent autant de chiffres d'affaire et de bénéfices ne paient aucun impôt en France pendant plus de 10 ans ?

Cette affaire a montré tout le côté sombre des cabinets de conseil "à l'ancienne", loin des valeurs humaines, de l'éthique, et de ce que l'on peut attendre d'un consultant. C'est tout l'image d'une profession qui en a souffert et continuera d'après moi d'en souffrir.

Alors même que le "consultant" a toujours eu, d'une certaine manière, à défendre sa valeur (tout le monde connait la métaphore de la montre : "donne moi ta montre, je te donnerai l'heure"), cette affaire a contribué à décrédibiliser le secteur.

La planche à secousse de l'intelligence artificielle

Dans le même temps, ChatGPT a fait son grand lancement auprès du grand public et toute la profession s'est emparé d'un outil accessible au grand public, qui puise dans un puit de connaissance infini pour apporter des réponses à la plupart des questions.

Là où un consultant devrait peut-être faire 1, 2 voire 5 jours de recherche facturé à 1000 € la journée pour répondre à une question, ChatGPT peut désormais y répondre en moins de 3 minutes : cette révolution oblige toute la profession à se requestionner sur le "consulting". Quelle valeur ajoutée ai-je, en tant qu'être humain, dans le futur du "consulting" ?

Nous avions commencé à y répondre chez Onepoint par des offres d'intelligence collective, de conduite du changement, etc. Car le métier de consultant "legacy" est en train de disparaître. ChatGPT a mis un grand coup de pied dans les professions de prestation intellectuelle de manière générale, et le consulting n'est pas épargné.

Vers Laniakéa, entreprise libérée

Au cours de ces années, j'ai donc contribué à la mise en œuvre d'un modèle unique d'organisation, en ayant vécu ce qu'il apportait de meilleur, tout en étant à l'écoute des consultants, plus ou moins jeunes, et en ayant des idées assez précises des points d'amélioration dans les cabinets de conseil.

Au cours d'une émission de téléphone sur l'astronomie, je découvre l'existence de Laniakéa, cet amas de galaxie dans lequel nous existons découvert en 2014 parune équipe franco-israélo-américaine d’astrophysiciens, ce système gigantesque dans lequel évolue notre galaxie. Notre galaxie, la Voie Lactée, appartient donc à un super amas de galaxies qui s’étendrait sur près de 500 millions d’années-lumière et contiendrait plus de 100 000 galaxies. Des cartographes parviennent peu à peu à tracer les contours d’un « continent » nommé Laniaké« paradis incommensurable » ou « horizon céleste immense »en hawaïen. Ce superama de galaxies englobant le superamas de la Vierge, ie la Voie lactée, et donc Terre.

En Juin 2023, je quitte Onepoint pour me consacrer à mes projets plus personnels, je m'occupe d'abord d'une startup dans laquelle j'avais investi, puis je me recentre sur mes propres projets.

Fin 2024, je me dit que je pourrai redevenir consultant mais j'ai rejoint femme et enfant au Luxembourg. Et ici, la banque règne en maître, aux côtés de cabinets d'audit financier : EY, KPMG, Deloitte, PWC, ... Et je dois le dire, mon expérience sur le secteur bancaire en tant que consultant s'est limité à 6 mois chez BNP Paribas, si j'écarte mes activités de développement business auprès des Banques chez Onepoint pendant 3 ans.

J'accélère alors le lancement de Laniakéa pour, je l'espère, proposer un nouveau modèle de consulting à tous ceux qui sont attachés à une forme de liberté, à des valeurs humaines, à la reconnaissance de la valeur apportée au business.

Remerciements

Je profite de ce post pour remercier chaleureusement David Layani et Mathieu Fouquet, les 2 personnes qui m'ont sans aucun doute le plus inspiré au cous de ces 10 dernières années, et qui m'ont motivé à créer mon propre projet Laniakéa.

Si vous recherchez un CDI, candidatez chez Onepoint. Si vous êtes plutôt attaché au statut Freelance, ou que vous avez envie d'une transition vers ce statut "indépendant", alors Laniakéa a été construit pour vous !

Guillaume
Fondateur Laniakéa